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L’incompréhensible crise du logement

Depuis de nombreuses années, la France est confrontée à une crise immobilière, génératrice d’un puissant mouvement de défiance. Dans les grandes agglomérations ou dans les villes touristiques, trouver un appartement en location relève d’un véritable parcours du combattant. Les propriétaires préfèrent louer leurs biens en saisonnier afin d’échapper aux contraintes réglementaires et bénéficier de meilleurs revenus, aidés en cela par un régime fiscal incitatif. Plus de 800 000 logements seraient ainsi disponibles sur les plateformes de location en ligne. Pour les jeunes ménages, les charges de logement peuvent atteindre 40 % de leur budget. Selon la Fondation de l’Abbé Pierre, plus de 4,2 millions de personnes seraient en situation de mal logement. Les Français éprouvent de plus en plus de difficultés à accéder à la propriété. Ils subissent une double peine : augmentation rapide des prix, hausse des taux d’intérêt. La proportion de propriétaires de leur résidence principale demeure stable autour de 58 %. Face aux intérêts contradictoires des locataires, des propriétaires, des promoteurs, les pouvoirs publics sont tétanisés. Entre fatalité et impuissance, les mesures prises sont bien souvent illisibles et ont des effets limités. Sans relance de la construction, il n’y a point de salut. En effet, les besoins en logements augmentent en raison de l’augmentation de la population, de sa concentration au sein des grandes agglomérations et du littoral ainsi qu’en raison de la multiplication des divorces et de la concentration. Les mesures prises ces dernières années, notamment la zéro artificialisation », entretiennent la pénurie. La France, pays dont la densité de population est faible par rapport à celle de ses voisins, n’est pas confrontée à un réel problème de sur-urbanisation. Des territoires sont en capacité à accueillir des logements et des activités économiques. Dans les années 1960, sous l’autorité du préfet, « Paul Delouvrier », des villes nouvelles ont vu le jour en France pour faire face à l’augmentation de la population. Soixante ans plus tard, un nouveau plan en faveur du logement est nécessaire afin de sortir de l’impasse actuelle. Faut-il opter pour le tout collectif comme cela est demandé actuellement par de nombreuses associations écologiques ? Je n’en suis pas certain, des maisons individuelles bien pensées et bâties au sein d’espaces verts sont, sans nul doute, plus agréables que des appartements dans de grands ensembles. En la matière, il convient d’être pragmatique, et de s’adapter aux besoins et attentes de la population.

Jean-Pierre Thomas

Président de Thomas Vendôme Investment

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