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27 août 2021 • L'édito

Évitons une nouvelle guerre de cent ans

Jean-Pierre Thomas
Président

Évitons une nouvelle guerre de cent ans

Les États membres du G20, les plus grandes puissances planètes, se sont entendus pour instaurer un impôt minimal sur les bénéfices et ainsi lutter contre l’optimisation fiscale dont certaines entreprises, en particulier celles du digital, s’étaient fait une spécialité.

Cette avancée rendue possible par le ralliement des États-Unis pourrait avantager ces derniers mais il faudra laisser du temps au temps pour en apprécier les effets. Au-delà de ce dossier force est de constater que le concert des Nations a été capable de prendre des mesures fiscales quand il est à la peine dans la lutte contre la pandémie de covid-19.

Plus d’un an, après son émergence, que ce soit sur la circulation des femmes et des hommes, sur la reconnaissance et la diffusion des vaccins, la confusion règne. Si depuis la mi-juillet, les Américains peuvent se rendre en France pour faire du tourisme, la réciproque n’existe pas. Pour endiguer une épidémie, il faut ralentir la circulation virale, soit en limitant les échanges, soit en l’interdisant de se reproduire à l’intérieur des êtres humains grâce à des vaccins ou à des traitements adaptés. La variole, la poliomyélite, la typhoïde ont reculé drastiquement grâce à des campagnes mondiales de vaccination. Tant que des foyers épidémiques d’importance perdureront, le covid-19 demeurera présent avec une capacité de mutation importante. Les objectifs de la Covax, l’organisation internationale en charge de la diffusion des vaccins anti-covid-19 au sein des pays en développement et émergents restent insuffisants.

Elle a prévu la distribution de 337 millions de doses de vaccins à 145 pays durant la première moitié de l’année 2021. Pour la fin de l’année, 2 milliards de doses devraient être délivrées dont 1,3 milliard aux 92 pays avec une économies à faible ou moyen revenu. Les vagues de covid-10 fragilisent psychologiquement chacun d’entre nous et l’économie. Elles retardent d’autant le retour à la normale et aboutissent à la perpétuation du système de perfusion publique. Les États occidentaux ne pourront pas indéfiniment utiliser la planche à billets pour compenser les effets de la crise sanitaire. La persistance de l’épidémie modifiera les relations individuelles. Elle limitera les déplacements à l’échelle internationale.

Les Jeux Olympiques de Tokyo sans publics et sous cloche sont l’illustration du monde de demain en cas d’échec de la vaccination mondiale. La vérification en permanence de l’état sanitaire des populations constitue une obligation. Elle n’est pas nouvelle. Les voyageurs internationaux étaient contraints pour de nombreuses destinations de présenter des carnets de vaccination dument remplis. Autrefois, les quarantaines dans les lazarets étaient fréquentes afin de lutter contre la peste ou le choléra. Sans coopération internationale, la sortie de l’épidémie sera longue. Celle-ci doit concerner la gestion des flux de personnes, la fabrication et la diffusion des vaccins et la recherche. Nous sommes dans la deuxième année du virus.

Il faudrait éviter que cette guerre ne dure trente ans ou cent ans. Pour cela, il faut du travail, de la volonté, de l’argent et de la coordination !

Jean-Pierre Thomas
Président
de Thomas Vendôme Investment

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