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16 juillet 2021 • L'édito

Pour un changement rapide de trajectoire  !

Jean-Pierre Thomas
Président

Pour un changement rapide de trajectoire  !

Avant la crise sanitaire, la France accumulait les problèmes. La désindustrialisation, le désenchantement des classes moyennes et la montée de la précarité mettaient sous pression la population. La crise des « gilets jaunes » par sa soudaineté et sa violence a créé un choc mais n’a pas débouché sur un changement de cap.

Les pouvoirs publics semblaient de plus en plus désemparés et sans illusion face à l’action des forces économiques dont l’origine dépasse le cadre français. L’épidémie n’a pas effacé ces problèmes ; elle les a accentués. Malgré les retards, les tergiversations, l’État a, au prix d’un interventionnisme sans précédent en période de paix, compensé les effets de la crise pour un grand nombre de Français. Le « quoi qu’il en coûte » a évité de nombreux drames, mais ne nous leurrons pas, il nous faudra bien, un jour ou l’autre, payer la note. Ni la Banque Centrale Européenne, ni l’Allemagne, ni les Pays-Bas nous sortiront de l’ornière dans laquelle nous nous sommes glissés.

La France vit au-dessus de ses moyens depuis une quarantaine d’années. Nous différons l’assainissement des comptes publics d’élection en élection. Au nom de l’intérêt électoral, aucune majorité n’a le courage de prendre réellement des mesures de réduction des déficits ; pour autant, à l’exception de 2007, aucune majorité ne survit à elle-même depuis 1981. La seule solution dont use et abuse le pouvoir, quel que soit sa tendance, est l’augmentation des prélèvements obligatoires, une augmentation qui, dans les faits, n’améliore pas le solde public mais permet une progression des dépenses.

Cette fuite en avant place la France en tête des pays occidentaux, aussi bien pour les dépenses publiques que pour les impôts. Nous n’en finissons pas de creuser notre propre tombe. La hausse des contributions altère notre compétitivité, ce qui amène des destructions d’emplois obligeant les pouvoirs publics à augmenter les prestations sociales. Cette politique est sans-issue car un jour ou l’autre la banqueroute nous menacera. Ce jour, nul ne peut encore prédire quand il interviendra. Cependant, l’histoire nous enseigne que les investisseurs ne font pas indéfiniment confiance à un pays dont le moteur économique s’étiole et dont les capacités de rebond s’effritent sous le poids des divisions. Avant qu’il ne soit trop tard, la France aurait tout intérêt de changer de trajectoire.

Opter pour l’innovation, la recherche, l’offre est une ardente obligation tout comme une réduction des étages administratifs et une remise en cause des systèmes automatiques de distribution des crédits…. Le retour à un État efficient, plus tocquevillien et moins colbertiste.

Jean-Pierre Thomas
Président
de Thomas Vendôme Investment

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