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9 janvier 2024 • L'éditoPublications

« 2024, année capitale »

En 2023, la fragmentation du monde s’est accentuée. Le bloc des pays émergents constitué autour de la Chine, la Russie et l’Inde poursuit son ascension économique. Les pays occidentaux sont confrontés à un recul de leur poids relatif, recul surtout dû à l’Europe qui doit faire face à une série de problèmes majeurs. Le Vieux continent apparaît fragilisé par sa forte dépendance énergétique, par son absence sur le terrain des technologies de l’information et de la communication et par sa désindustrialisation. Même l’Allemagne qui a longtemps été considérée comme un modèle doit revoir en urgence son paradigme en raison de l’augmentation du prix de l’énergie et de la nécessité de décarboner sa production. Les États-Unis apparaissent, dans l’ensemble occidental, comme les gagnants avec une croissance qui demeure forte, en grande partie alimentée par un imposant déficit public et par les exportations d’hydrocarbures. La croissance américaine est également liée au rôle joué par le dollar à l’échelle internationale. De son côté, la Russie qui devait sombrer avec la multiplication des sanctions a bénéficié d’une croissance élevée en 2023, prouvant la résilience de son économie et sa santé financière.

Si 2023 a été marquée par la lutte contre l’inflation, 2024 pourrait s’avérer cruciale en matière géopolitique. Dans plusieurs grands pays (Russie, Inde, Royaume-Uni, et États-Unis) des élections nationales sont attendues. En fonction des résultats, le cours de l’histoire peut changer. Les États-Unis pourraient être tentés par un puissant isolationnisme. À ce titre, leurs relations avec l’Europe pourraient fortement évoluer. L’Inde qui est devenue la première puissance démographique mondiale et dont la croissance est désormais supérieure à celle de la Chine devrait bientôt occuper la troisième place au sein des puissances économiques. Son rôle sur la scène internationale devrait s’affirmer. En 2024, la question palestinienne devrait rester d’une profonde acuité avec certainement une implication plus importante des pays du Golfe. De son côté l’Union européenne élira, cette année, son Parlement et un nouvelle Commission sera composée. Celle-ci devrait proposer aux États membres des solutions pour échapper à une morne stagnation économique qui met mal son unité et celle des États membres. Les tensions internes se multiplient. L’immigration, l’aide à l’Ukraine, les règles budgétaires, l’effort de défense, ou encore la transition énergétique sont autant de sujets de conflits et de divisions. Les élections européennes, à défaut de trancher tous ces problèmes, donnera néanmoins l’occasion d’en débattre, du moins il faut l’espérer. 2024 sera, par ailleurs, une année capitale pour la France avec l’organisation des Jeux Olympiques, cent ans après la dernière édition ayant eu lieu à Paris. Les Jeux sont une occasion unique de montrer au monde entier les atouts sportifs, culturels et économiques d’un pays. Au-delà des polémiques, cet évènement devrait dans les prochaines années générer de belles retombées.

Jean-Pierre Thomas

Président de Thomas Vendôme Investment

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