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Réveiller l’Europe avant qu’il ne soit trop tard

Jean-Pierre Thomas
Président

Réveiller l’Europe avant qu’il ne soit trop tard

Les États-Unis ont décidé de jouer la carte de la relance sans limite afin d’effacer au plus vite les stigmates de la crise sanitaire et de ne pas se laisser distancer par la Chine. Si avec Donald Trump, la compétition était virile, elle demeure vive avec la nouvelle administration américaine.

L’Europe risque d’être une fois de plus la perdante de cette nouvelle joute. Si avec l’ancien Président, elle était tenue pour quantité négligeable, avec Joe Biden, elle pourrait être obligée, à son corps défendant, de jouer le rôle de supplétif. Si l’Union européenne demeure un des plus importants carrefours commerciaux du monde, elle est handicapée par sa faiblesse militaire et par son absence dans les domaines économiques porteurs que ce soit l’informatique ou les techniques de la communication.

Avec la chute du Mur de Berlin, avec a réunification, les États membres ont pensé engranger à peu de frais les bénéfices de la paix sans se rendre compte que l’horloge de l’histoire continuait à tourner. Le cœur de l’économie mondiale est désormais en zone pacifique loin des cotes de la Mer du Nord, de l’Atlantique ou de la Méditerranée. Comme dans les années 1990, lors des conflits en Bosnie et au Kosovo, l’Europe apparaît à la peine pour trouver une solution négociée entre l’Ukraine et la Russie.

Elle l’est tout autant pour mettre en place son plan de relance de 750 milliards d’euros. Les premiers crédits devraient, au mieux, être distribués en septembre du fait des tergiversations de certains États membres et des lenteurs administratives. Les États-Unis ont réussi, en moins de douze mois, à lancer trois plans d’un montant bien supérieur à celui de l’Union. La carte sanitaire peut accélérer le rebattage des cartes à l’échelle internationale. Des pays sortiront anémiés durablement quand d’autres avanceront de plusieurs cases sur le grand échiquier de l’économie mondiale.

L’Europe dispose d’atouts qu’elle ne cesse de galvauder. Sa monnaie a les moyens de rivaliser avec le dollar sous réserve de créer une véritable place financière servant d’aiguillage à l’abondante épargne des ménages et des entreprises. La création de fonds de pension paneuropéen comme le souhaitent depuis des années la Commission et le Parlement de Strasbourg serait un vecteur important pour irriguer l’économie et renforcer les fonds propres des entreprises.
Pour résoudre le déficit en start-up, pour faciliter le renouvellement du tissu productif, il faut que les capitaux restent en Europe et s’investissent au sein des entreprises. De même, la recherche, les établissements d’enseignement supérieur devraient être mieux interconnectés afin de concurrencer leurs homologues chinois ou américains. Les autorités européennes doivent être plus offensives et moins vassales !

 

Jean-Pierre Thomas

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