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Au-delà du défaitisme, l’optimisme avant tout

Au-delà du défaitisme, l’optimisme avant tout

En économie, le statuquo est une facilité qui rime avec le déclin. L’économie ne peut être que mouvement, la stagnation n’étant que l’antichambre de la récession. Face aux menaces de fragmentation du monde, la tentation du repli gagne du terrain. L’économie est l’art de combiner, le plus efficacement possible, des facteurs naturels, financiers et humains. Son alchimie exige de l’énergie, de l’innovation, du savoir-faire. L’intelligence artificielle ne sait pas encore générer de la croissance qui demeure une construction humaine, fragile par nature.

L’affadissement de la croissance constatée depuis une dizaine d’années, notamment en Occident, est le produit d’un renoncement, d’un manque d’imagination et des divisions internationales qui se multiplient. L’attrition semble être devenue une ligne de conduite pour un nombre croissant de pays. La sobriété, la saignée est le remède que les médecins proposent quand ils n’ont pas d’autres solutions. De la transition énergétique à la guerre en Ukraine, les gouvernements exigent des efforts aux citoyens comme aux entreprises en omettant de mentionner les perspectives. La ligne d’horizon manque cruellement dans les discours. Depuis des siècles, les femmes et les hommes se sont battus pour être libres, pour vivre mieux. Or, aujourd’hui, rien n’est garanti et tout semble être menacé. Cela ne peut qu’amener frustrations et amertumes.

La croissance se construit sur la confiance, sur l’espoir. Sa diffusion passe par le progrès technique, mots  qui sont presque devenus malséants de prononcer. Or, face aux défis de la décarbonation, face aux défis démographique, le besoin d’innovations, de ruptures technologiques est important. Sans gains de productivité, il est vain d’espérer financer les dépenses de retraites, de santé, d’éducation ou de défenses. Les chercheurs, les ingénieurs, les techniciens doivent être valorisés car ils sont au cœur l’équation économique. Les mathématiques, les sciences doivent redevenir les piliers centraux, aux côtés de la maîtrise des langues, de l’éducation. Comment a-t-il pu être imaginable de supprimer les mathématiques en tant que matière principale au lycée ? Comment s’étonner dans ces conditions que les classes préparatoires aux grandes écoles peinent à trouver des candidats ?

2023 s’annonce encore sous des auspices complexes avec un accès délicat aux énergies, avec des menaces sanitaires persistantes, avec une croissance fébrile mais comme l’a écrit Pascal Bruckner « trop d’esprits paresseux glosent sur la décadence occidentale au lieu de rechercher des remèdes à nos maux ». Il revient donc à chacun d’entre nous de conjurer le sort en privilégiant l’optimisme et l’action.

Jean-Pierre Thomas

Président de Thomas Vendôme Investments

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