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Économie et environnement marchent de pair 

Le réchauffement climatique s’impose à nous. Il constitue une menace pour de nombreuses espèces et en premier lieu, l’être humain. La remontée des eaux met en dangers des centaines de millions de personnes et l’augmentation des températures ainsi que le manque d’eau pourraient réduire les rendements de nombreuses productions agricoles.

Face à ce constat globalement admis, les réponses à apporter divergent, l’émotion l’emportant souvent sur la raison. Pour réduire les émissions des gaz à effet de serre, la décroissance est avancée. Il est demandé de revoir de fond en comble nos modes de vie. La liste des biens et prestations à supprimer n’en finit pas de s’allonger pour les tenants de cette doctrine, des voyages en avion aux voitures, en passant par le plastique ou la viande. Une vie de repentance s’ouvre à nous pour expier nos pêchés passés. Les thuriféraires de cette thèse veulent avant tout se venger de leur défaite passée dans leur lutte sans fin contre le capitalisme. L’environnement leur offre ainsi l’espoir d’un nouveau grand soir. Ils s’en prennent aux riches ou aux pseudos riches en rêvant de leur confisquer leurs biens. Ils entendent accroître les impôts qui atteignent déjà des niveaux records dans notre pays. Ils pourchassent de leur vindicte les entreprises accusées de polluer la planète même quand elles sont investies dans la décarbonation des activités. Ils s’opposent à la création de réserves d’eau pour l’agriculture, réserves pourtant indispensables au maintien d’une agriculture et d’une industrie agroalimentaire performantes en France. Toujours dans ce même esprit, ils demandent aux éleveurs de diminuer leur cheptel. Ils peuvent se battre contre l’installation de panneaux solaires accusés d’artificialiser les sols. Par leurs positions idéologiques, ils contribuent à accentuer les fractures des pays occidentaux. Surtout, ils n’apportent aucune réponse concrète au problème posé.

La transition énergétique exigera, au niveau mondial, des milliers de milliards d’euros en investissement. Pour réaliser la transition énergétique en France, la Commission Pisani-Ferry a évalué les besoins à 66 milliards d’euros par an. Pour réussir cette dernière, il faut sortir de l’écologie punitive pour adopter une écologie positive. Nous avons besoin de croissance et non de décroissance pour diminuer drastiquement les émissions de gaz à effet de serre. Sans croissance, il nous sera impossible de financer notre protection sociale et en premier lieu les dépenses de retraite. Sans croissance, les tensions sociales ne peuvent que s’accentuer avec à la clef une augmentation de la pauvreté. La création de richesses et les gains de productivité doivent être mis au service de l’impératif environnemental.

L’épargne qui en France, et c’est une chance, est abondante, doit être orientée vers des investissements compatibles avec le développement durable. Au lieu de jouer sur l’attrition, il faut parier sur le développement de l’activité économique. La France dispose d’atouts, d’avantages comparatifs qui doivent être mieux valorisés. En lieu et place d’entraver l’agriculture, il faut, au contraire, favoriser sa croissance afin de pouvoir nourrir une  population mondiale qui continue de s’accroître. Il est environnementalement plus logique de produire des céréales et d’élever des animaux en France qu’au milieu du désert en Arabie Saoudite. Au lieu de dénigrer la science et le progrès, il serait bien plus efficace de favoriser la recherche et l’innovation afin de trouver des solutions viables pour décarboner nos activités. Économie et environnement doivent marcher de pair. Il ne peut pas y avoir de croissance sans une gestion pérenne des ressources rares mais il ne saurait exister de protection réelle et durable de l’environnement sans une économie prospère.

Jean-Pierre Thomas

Président de Thomas Vendôme Investment

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